13 vendémiaire de l'An IV, une révolte qui fit la renommée de Bonaparte
- N.K.
- 16 août 2017
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Le 5 fructidor de l’an IV (date qui parlant bien entendu à tout le monde, désigne de 22 aout 1795 dans le calendrier grégorien), la convention a voté le décret des deux-tiers. Ce decret signifie que au moins 2/3 des sénateurs et des députés seraient issus de partis politiques républicains.
Cela ruina les projets de certains royalistes qui, comme Vincent Marie de Vaublanc ou encore Antoine de Quincy, espéraient rétablir la monarchie par la voie diplomatique et légal. Les royalistes se soulevèrent donc emportant avec eux le peuple de Paris la nuit du 13 vendémiaire de l’an IV (5 octobre 1795) afin de forcer le directoire a abroger ce décret avant les élections prévus pour le 20 vendémiaire.

Le directoire, mis au courant de cette insurrection charge Paul Barras, un des directeurs de stopper la révolte. Pour cela il est aidé par cinq généraux sans affectation dont un certain Napoléon Bonaparte, déjà réputé pour avoir permis de remporter le siège de Toulon.
Alors que les 25 000 insurgés marchent sur les Tuileries, Napoléon met en place sa défense avec ses 15 000 soldats. Il envoie Joachim Murat, déjà ami du général, chercher les canons stationnés au camp des sablons et les place au bout de chaque rue menant au palais.
Il laisse les rebelles arrivés sur la place de l’église Saint-Roch avant d’ordonner à Murat et à ses grenadiers de faire le tour et de bloquer la rue par laquelle ils étaient arrivés. Plaçant un canon dans chaque rue débouchant sur la place, il ordonne de tirer à la mitraille (sacs de toile remplis de clous ou de billes de plombs se déchirant dans l’air et faisant l’effet de balles de fusils) sur les insurgés et à ses soldats de faire feu à volonté pendant trois quart d’heures. Plus de 300 corps abattus furent compter sur les marches de l’Église qui conservera les traces de mitraille jusqu’en 2000, lors de sa restauration.

Cet évènement, aujourd’hui peu connu à pourtant permis de forger la réputation de celui qu’on appellera maintenant le général vendémiaire notamment par la phrase prononcer par Bonaparte lorsque Barras lui confie ses troupes « Sachez que lorsque je sors mon épée, je ne la range dans son fourreau que lorsque que l’ordre et la paix sont rétablie sur la France » Par ailleurs, dans la comédie humaine, de Balzac, César Birotteau aime à rappeler son attachement aux Bourbons et ses blessures lors de la bataille de l’Eglise Saint-Roch.
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