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L'armistice de 1918, une paix lourdement acquise

  • N.K.
  • 10 nov. 2018
  • 4 min de lecture

Ce dimanche 11 novembre 2018, nous commémorons le centenaire de l’armistice et par la meme occasion de la fin de la premiere guerre mondiale. En effet, après le traité de Brest-Litovsk qui conduisit à la reddition de la Russie, l'Armée allemande peut à nouveau se concentrer sur le front de l'Ouest. Cependant, l’échec des offensives allemandes de juin et de juillet 1918 et le renfort de l’allié américain retirent aux forces des empires centraux tout espoir de victoire. Depuis août, malgré un repli bien organisé, les forces allemandes reculent avec de lourdes pertes. En septembre, l'État-Major allemand fait savoir à l'empereur que la guerre est perdue, mais ni Guillaume II, ni les chefs militaires ne veulent assumer la responsabilité de la défaite.

Volontaires américains en 1918

À partir de septembre, une série d'offensives de l'Entente sur les fronts d'Orient et d'Italie entraînent la capitulation des alliés de l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Empire Ottoman. Dans le meme temps, les français alliés avec les Belges lancent une grande offensive afin de récupérer Bruges.

Durant le mois d'octobre, les Allemands et le président américain Wilson échangent des lettres dans lesquelles l’Allemagne demande à Wilson de prendre en main le rétablissement de la paix. Le president Américain réponds que c’est à la France et plus précisément au maréchale Foch qu’il faut s’adresser et qu’il ne saurait prendre la tete des négociations alliés

Hindenburg et Ludendorff a Spa

Alors que Erich Ludendorff et Paul von Hindenburg sont au quartier général de l'Armée allemande à Spa, en Belgique, ils décident après de nombreuses négociations d'organiser l'armistice.

Le 1er octobre la situation est préoccupante, Erich Ludendorff, general en chef des armées allemandes envoie un télégramme au cabinet impérial : « Envoyer immédiatement un traité de paix. La troupe tient pour le moment, mais la percée peut se produire d'un instant à l'autre ».

En plus des dangers extérieurs, la révolte gronde au sein de l’Empire. En reaction à cela, Guillaume II nomme un nouveau chancelier : Max de Bade. Mais cela ne suffit pas à contrôler le pays et de nombreux marins et soldats refusent d'aller au combat.

Centre de télégraphie de la Tour Eiffel

Le 5 novembre 1918, à 6 heures du matin, Maurice Hacot, caporal affecté au centre radio-télégraphique de la tour Eiffel reçoit un message morse émis de Spa en Belgique. Il s'agit de la demande d'armistice de l'état-major allemand.

Le 7 novembre 1918, Matthias Erzberger, représentant du Gouvernement allemand part de Spa, passe la ligne de front. Il est accompagné d'un diplomate, le comte von Oberndorff, d'un attaché militaire parlant couramment français, le général von Winterfeldt, d'un interprète, le capitaine von Helldorf, d'un sténographe et deux autres militaires, le capitaine Vanselow et le capitaine d'état-major Geyer.

Les six voitures de la délégation allemande traversent alors la zone dévastée du Nord de la France, puis vont vers la gare de Tergnier où les attend un train qui les mène vers un lieu de rencontre jusque-là tenu secret, une clairière au milieu de la forêt de Compiègne. Le site abrite deux petites voies ferrées parallèles, utilisées pour l’acheminement des pièces d’artillerie sur rail destinées au tir de longue portée sur lignes allemandes et à été acheminé le train du maréchal Foch.

Une fois le train allemand arrivé commence pour les allemands ce que Matthias Erzberger décrira plus tard dans ses mémoires comme un « véritable calvaire ».

Photo des deux delegations françaises et allemandes

A 10 h, les plénipotentiaires allemands sont reçus par le maréchal Foch. L'ambiance est glaciale. Sans attendre, le maréchal interpelle les visiteurs : « Qu'est-ce qui amène ces Messieurs ? ». Erzberger lui demande quelles sont ses propositions. « Je ne suis autorisé à vous les faire connaître que si vous demandez un armistice. Demandez-vous un armistice ? » répond le maréchal. Les Allemands se concertent avant de répondre par l'affirmative : « Nous le demandons. »

Un texte est alors distribué aux parlementaires allemands, et au bout de trois jours de négociation doivent se plier aux conditions développées dans le texte qui leur a été soumis.

Pendant ce temps, la situation politique évolue en Allemagne. Le 9 novembre, le prince de Bade conseille au Kaiser d'abdiquer. Dans un premier temps, celui-ci refuse. Après avoir envisagé de prendre lui-même le commandement de l'armée, il est néanmoins contraint à l'abdication par ses généraux et part en exil aux Pays-Bas. Afin d'éviter une prise de pouvoir par les spartakistes, les socialistes modérés proclament la république de Weimar.

Fete donnée pour l'armistice à Paris

Le 11 novembre, à 2 h 15 du matin, Une dernière rencontre à lieu. Entre 5 h 12 et 5 h 20 du matin, l'armistice est signé avec une application sur le front fixée à 11 heures du matin, le 11/11 à 11h

Dans les capitales européennes, c'est le soulagement. À Paris, un million de personnes descendent dans la rue pour célébrer l'armistice. Malgré la défaite, celui-ci est également fêté à Berlin par la population allemande, pour qui il signifie la fin des souffrances.

Georges Clemenceau confie : « Nous avons gagné la guerre et non sans peine. Maintenant il va falloir gagner la paix, et ce sera peut-être encore plus difficile. »


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