Les J.O de Berlin de 1936, un prélude à la seconde guerre mondiale
- N.K.
- 2 déc. 2017
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Deux ans après la coupe du monde de football organisée par l’Italie fasciste du Duce, les jeux olympiques moderne fêtent leur dixième édition en transformant un Berlin déjà observé en centre du monde éphémère. S’installant pour la première fois en terre allemande, le comité olympique compte bien offrir au monde un spectacle monumentale à la gloire de l'athlétisme antique, symbole autant prôné par le CIO que par le jeune régime Nazi.

Tout commence en 1931, deux ans avant l’arrivée du NSDAP au pouvoir, quand le comité élit la capitale allemande au dépend de Barcelone comme prochaine ville hôte des jeux. En effet, après l’annulation des jeux de 1916, prévus à Berlin et les représailles d’après guerre du CIO envers l’Allemagne, ce dernier, sous l’impulsion de Theodor Lewald, ancien gouverneur du Togo et partisan du retour de l’Allemagne sur la scène internationale et également membre du Comité depuis 1924, décide d’attribuer une nouvelle fois les jeux à une Allemagne encore républicaine.
À l'origine, les Jeux prévoient de petits moyens et même Hitler en 1933 ne perçoit l'intérêt des Jeux. Il va tout de même chargé Goebbels, ministre de la propagande, d’organiser les Jeux. Mais ce dernier va dépasser le cadre strictement sportif et va se servir des Jeux comme d'une mise en scène de la puissance nazie et de la race aryenne aux yeux du monde entier. La préparation échappe alors complètement au Comité officiel d’organisation présidé par Lewald, d’origine juive, et passe entièrement sous le contrôle de dirigeants du IIIe Reich. Le budget initial de 2,6 millions de Reichsmarks, qui prévoyait comme plus grand travaux la rénovation à bas budget d’un petit stade, passe à 36 millions de Reichsmarks. Ce budget colossal englobait la construction de tout un complex sportifs ultra moderne, une nouvelle ligne de métro, un village olympique tout confort ou encore une “voie triomphale” pour l’arrivé du dernier relayeur de la flamme olympique et du führer lui même. Mais la supériorité de la race aryenne devra aussi se montrer sur les pistes et les terrains de la compétition.
Dès 1933, le parti Nazi crée des organisations sportives, comme la Kraft durch Freude, afin de sensibiliser les jeunes allemands au goût du sport et de la compétition, si chère à la doctrine Nazi. Afin de se garantir une certaine réussite, les meilleurs sportifs deviennent des athlètes d’état.

Tout commence en 1931, deux ans avant l’arrivé du NSDAP au pouvoir, quand le comité élit la capitale allemande au dépend de Barcelone comme prochaine ville hôte des jeux. En effet, après l’annulation des jeux de 1916, prévus à Berlin et les représailles d’après guerre du CIO envers l’Allemagne, ce dernier, sous l’impulsion de Theodor Lewald, ancien gouverneur du Togo et partisan du retour de l’Allemagne sur la scène internationale et également membre du comité depuis 1924, décide d’attribuer une nouvelle fois les jeux à une Allemagne encore républicaine.
À l'origine, les jeux prévoient de petits moyens et même Hitler en 1933 ne perçoit l'intérêt des jeux. Il va tout de même chargé Goebbels, ministre de la propagande, d’organiser les jeux. Mais ce derniers va dépasser le cadre strictement sportif et va se servir des jeux comme une mise en scène de la puissance nazie et de la race aryenne aux yeux du monde entier. La préparation échappe alors complètement au Comité officiel d’organisation présidé par Lewald, Goebbels présentant le village olympique
d’origine juive, et passe entièrement sous le contrôle de dirigeants du IIIe Reich. Le budget initial de 2,6 millions de Reichsmarks, qui englobait comme plus grand travaux la rénovation à bas budget d’un petit stade, passe à 36 millions de Reichsmarks. Ce budget colossal englobait la construction de tout un complex sportifs ultra moderne, une nouvelle ligne de métro, un village olympique tout confort ou encore une “voie triomphale” pour l’arrivé du dernier relayeur de la flamme olympique et du führer lui même. Mais la supériorité de la race aryenne devra aussi se montrer sur les pistes et les terrains de la compétition.
Dès 1933, le parti Nazi créé des organisations sportives, comme la Kraft durch Freude, afin de sensibiliser les jeunes allemands au goût du sport et de la compétition, si chère à la doctrine Nazi. Afin de se garantir une certaine réussite, les meilleurs sportifs deviennent des athlètes d’état.
Dès 1933, de nombreuses protestations quant aux olympiades berlinoises commencent à se faire entendre, notamment suite aux mesures discriminantes envers les juifs relatées quotidiennement par la presse international. Le CIO n’arrivant pas à imposer son autorité face au régime Nazi, Henri de Baillet-Latour, président Belge du Comité, dira: « Personne ne s’était ému, en 1932, de l’exclusion des “Nègres” des jeux Olympiques de Los

Angeles ! ». Des jeux parallèles verront d’ailleurs le jours, comme les olympiades populaires de Barcelone, qui ne verront jamais le jour, à cause d’un évènement majeur de l’Histoire espagnol des années 30, la guerre civil.
Alors que l’Espagne annula ses crédits pour les jeux berlinois afin de se concentrer sur ceux de Barcelone et que la France décida de diviser en deux ses crédits entre Berlin et Barcelone, les Nazis autoriserent quelques athlètes allemands juifs à s'entraîner mais qui furent évincé des sélections faute de “résultat insuffisant”.
La plupart des panneaux antisémites furent provisoirement enlevés et les journaux mirent un bémol à leurs attaques. Les persécutions des Juifs furent temporairement suspendues et les bars furent autorisés à jouer du jazz, considéré néanmoins par les nazis comme « une musique de dégénérés ». De cette façon, le régime exploita les Jeux olympiques pour fournir aux spectateurs et aux journalistes étrangers une fausse image d'une Allemagne pacifique et tolérante.

Cependant, les jeux furent tout le contraire, le 1er août 1936, dans les rues de Berlin et dans le stade, les drapeaux nazis dominent les anneaux olympiques et les spectateurs allemands, qui ont été fanatisés par trois années de propagande assidue tendent le bras dès que se font entendre de manière répétée les hymnes allemandes et nazies.
La cérémonie d’ouverture est Wagnerisé et Goebels met à la disposition de la cinéaste Leni Riefenstahl, les meilleurs outils comme des rails de traveling ou encore des caméras sous-marines afin de montrer dans son film de propagande “Olympia”, la suprématie de la race aryenne et ne pas laisser les performances de Jesse Owens et ses compatriotes noires obscurcir la victoire Allemande de ces jeux. En effet, avec 89 médailles, dont 33 en or, l’équipe du Reich monte sur la première marche du podium devant les États-Unis, invaincus depuis les premiers Jeux de 1896.
Leni Riefenstahl, réalisatrice de "Olympia"
Les Jeux Olympiques ne furent qu'un exemple parmis tant d'autres de la propagande de l’Allemagne Nazi. À l'image des nombreux jeux ayant opposé le capitalisme au communisme, les épreuves olympiques ont souvent été utilisés comme un outils politique afin de montrer la puissance du système défendu .
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