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Joachim Murat: Roi de Naples et héros de France

  • N.K.
  • 14 août 2017
  • 5 min de lecture

Aujourd’hui, nous allons parler d’un homme que vous connaissez surement, Joachim 1er. Et là, certains dirons « Ah non, qui est-ce ? » ou encore « On a eu un roi qui s’appelais Joachim en France ? ». Et bien je vais vous aidez en disant qu’il ne régnait pas sur la France mais sur un royaume d’Italie, Naples. Non, toujours pas ? Et si je vous dis qu’il était maréchal d’Empire dans la cavalerie et qu’il a mené la grande charge D’Eylau. Et oui Murat !

Donc Murat (Et non pas Marat !) est le dernier d’une fratrie de onze enfants d’un couple d’aubergiste du Lot, de la ville de Labastide-fortunière (aujourd’hui Labastide-Murat). Né en 1767, il est destiné à entrer dans les ordres religieux mais sa tendance à fréquenter des femmes de petite vertu et à se battre avec ses condisciples religieux ne lui garantit pas une grande carrière. En 1787, il quitte les ordres et craignant la colère de son père, il s’engage dans l’armée. Bien qu’il se distingue pour ses aptitudes militaires, il est renvoyé de l’armée pour insubordination en 1789. En 1791, il regagne l’armée dans la garde du roi mais la quitte quelques jours plus tard, énervé de fréquenter des royalistes. Puis se réengage dans l’armée sous le nom de « Marat », comme le célèbre journaliste.

Portrait de Joachim Murat

Avec Bonaparte, il se distingue lors de la répression de l’insurrection royaliste du 13 vendémiaire. Devenus amis avec le général Bonaparte, il devient son aide de camp lors de la campagne d’Italie. Après plusieurs succès militaires, à Roveredo, à Tagliamento ou encore à Bassano, il rencontre en Italie Caroline Bonaparte, sœur de Napoléon. Epris d’elle, il veut entamer une relation avec elle, ce à quoi Bonaparte renvoya Murat en France pour le séparer d’elle.​​

Portrait de Caroline Bonaparte

Lors de la campagne d’Egypte, le général Bonaparte l’emporte une nouvelle fois avec lui. Murat se couvre d’éloge lors de la pris d’Alexandrie ou encore de la bataille des pyramides. A la seconde bataille d’Aboukir, Murat capture le chef ennemi ce qui le vaut le grade de général. Murat est un des sept hommes que Bonaparte ramène avec lui lorsqu’il doit rentrer afin de remettre de l’ordre dans la situation en métropole.

Caroline Bonaparte conseille à Napoléon de faire participer Murat au coup d’état du 18 brumaire. C’est lui qui entre à cheval accompagné de 60 grenadiers dans la salle des Cinq-Cents (réunion du sénat de de l’assemblée) et proclame sa dissolution. Devenu ensuite commandant de la garde consulaire, il épouse Caroline et s’installe aux Tuileries.

Il participera ensuite à la guerre contre le royaume de Naples avant de rentrer à Paris pour en devenir le gouverneur. Il s’opposera ensuite à Napoléon sur l’affaire du duc d’Enghien, ne souhaitant pas sa mort. Cependant, il est fait maréchal d’Empire et chevalier de l’ordre du grand aigle de la légion d’honneur. Il s’installe ensuite avec sa femme au palais de l’Élysée.

Il participe et gagne la guerre contre l’Autriche, manquant de capturer l’empereur lors de la prise de Vienne. Il participe également à Austerlitz et devient ensuite grand-duc de Berg et de Clèves. Il partira de ses états pour participer la guerre contre la Prusse, ou il prend le fort d’Erfurth et capture le prince de Hohenlohe. Puis, à Lubeck, il capture Blücher et fait tomber le fort de Stettin. Lors de sa capitulation, le général prussien dira « Sire, le combat cesse faute de combattants ».

Il poursuit la guerre contre les Russes et entre victorieux dans Varsovie. Lors de la bataille d’Eylau, il brisera l’offensive Russe à la tête de 30 000 cavaliers, plus grande charge de cavalerie de l’histoire. Cet évènement sera par ailleurs le décor du roman Le colonel Chabert, de Balzac.

Bataille d'Eylau

A peine la guerre terminée, il part à la tête de 50 000 hommes en Espagne conquérir Madrid. Après l’abdication du roi d’Espagne Charles IV, la population de la capitale ibérique se soulève au cours du « dos de mayo », le 2 mai. Bien que Murat arrive à calmer l’insurrection, Napoléon le retire d’Espagne et met son frère Joseph sur le trône après l’avoir promis à Murat. Ce dernier a donc le choix entre le Portugal ou Naples.

Joachim Murat, désormais Joachim 1er, roi de Naples est déçu par son trône et par les conséquences qui en découle, entre autres l’abandon de ses hôtels parisiens (l’Elysée), de son poste de Maréchal de France et de ses duchés. Cependant les Napolitains l’accueil avec chaleur et il se ravise sur ce peuple qu’il commence à aimer. En effet, ses nouveaux sujets l’admirent pour son panache de cavalier et pour sa proclamation de 1801, lors de la guerre franco-napolitaine, où Murat exigeât qu’aucun mal ne soit fait aux habitants.

Murat, roi de Naples

Murat, ambitieux, conquière Capri, ile occupée par les anglais et se lance à la conquête de la Sicile en 1810. Napoléon ne soutient que moyennement cette offensive et le général du deuxième débarquement, le général Grenier, refuse de débarquer car il n’a pas reçu d’ordre de Napoléon. Les 2 000 hommes déjà à terre se font rejeter sans soucis par l’armée anglaise et l’invasion est un échec.

Cet évènement ne manque pas d’envenimer les relations entre Murat et Napoléon, déjà tendus. Napoléon le qualifie de « coq vaniteux ». De plus, lors de la guerre d’Espagne, Talleyrand et Fouché, respectivement ministre des relations extérieurs et ministre de la police, croyant Napoléon mort complote avec Caroline Bonaparte pour faire monter Murat sur le trône. Lorsque Napoléon revient, fou de rage, il renvoi ses deux ministres et les relations entre l’empereur et le roi de Naples se dégrade encore.

Lors de la campagne de Russie, Murat accourt pour prouver son attachement à l’empereur mais l’accueil de Napoléon est glacial. Il joue un rôle décisif à la bataille de la Moskova (Borodino). Après la retraite, lorsque Napoléon quitte l’armée, il la confie à Murat, qui la confie à son tour à Eugene de Beauharnais.

Une fois à Naples, il se rapproche de l’Autriche et de la grande Bretagne tout en continuant à servir l’Empereur. Il accepte de rejoindre l’alliance en échange de son maintien à Naples. C’est ce que l’on appelle la « trahison de Murat ». Il remonte avec son armée la péninsule italienne et une fois devant Milan il change d’avis et négocie avec Napoléon le partage de l’Italie au Po, Murat recevant le sud. Mais l’abdication de Napoléon à Fontainebleau contraint Murat à rester avec son ancien territoire.

En 1815, une fois Napoléon débarqué de l'ile d'Elbe, Murat déclare la guerre à l’Autriche, plaçant Napoléon dans une situation délicate, le faisant entrer en guerre contre un ennemi qui n’aurais peut-être pas réagis.

Battue par les autrichiens, il se réfugie à Cannes et demande de rejoindre les rangs de l’armée. Napoléon refuse, orgueilleux. Après Waterloo, il se réfugie en Corse et monte une expédition pour récupérer Naples. Mais lui et ses hommes débarque en Calabre, région durement touché par sa répression en tant que roi. Il est enfermé dans un petit château et est condamné à mort par les britanniques. Murat dira durant son exécution « Je vous en prie, soldats napolitains, je connais votre bravoure, visez juste »

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